Développement des anticancéreux oraux : projections à court, moyen et long termes

L’INCa vient de publier un nouveau rapport sur les anticancéreux oraux afin d’évaluer leur place actuelle et à venir par rapport aux médicaments injectables dans le traitement des cancers. Il convient de souligner le caractère précautionneux de ce rapport d’analyse, compte tenu de la très forte dynamique actuelle et à venir de la recherche en cancérologie.

Quelques points essentiels en introduction à ce rapport :

  • Actuellement, 77 anticancéreux oraux disposent d’une AMM. Il s’agit majoritairement de thérapies ciblées (39 %). Celles-ci ont été mises sur le marché de façon très soutenue sur les cinq dernières années.
  • Cet essor de la chimiothérapie orale, porté par les thérapies ciblées, ne semble pas se confirmer en 2015, année durant laquelle davantage de traitements injectables que de traitements oraux ont été autorisés en cancérologie (6 versus 5).
    L’arrivée de nombreux nouveaux médicaments oraux depuis 2010 ne s’est pas accompagnée d’une baisse du nombre de séances et séjours hospitaliers pour ou avec chimiothérapie.
  • Il existe un essor très important des traitements injectables dans de nombreux types de cancer. Les nouvelles immunothérapies (anti-PD1 et anti-PD-L1) relativisent à elles seules l’ampleur du virage ambulatoire annoncée par certains compte tenu de leur efficacité probante et de leur large utilisation à venir.

L’association concomitante de traitements anti cancéreux de diverses classes (thérapie ciblée, immunothérapie, cytotoxiques) et de modalités d’administration différentes (orale, injectable) représente le traitement de demain. De très nombreux essais sont en cours sur ces combinaisons.

De nouveaux traitements sont en développement et sont susceptibles de modifier l’organisation des soins, notamment les CAR-T. En effet, ces traitements constituent une évolution technologique forte et peuvent offrir une solution thérapeutique de dernier recours, essentiellement en hématologie, au prix d’une production actuellement complexe du fait de nombreuses étapes techniques (plasmaphérèse, réingénierie du récepteur, culture cellulaire, ré-injection) avec des rendements inconstants.

Pour télécharger le rapport (pdf – 0,9 Mo)

 


Source : INCa

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