COVID-19 et cancer : une étude démontre la fragilité des patients en cours de traitement contre le cancer

Les patients atteints de la COVID-19 en cours de traitements contre le cancer sont plus fragiles et ont un risque de décès augmenté. Ce sont les principaux résultats de l’étude observationnelle multicentrique ONCOVID-19 promue par le Centre Léon Bérard, centre de lutte contre le cancer, CLCC de Lyon et Rhône-Alpes, publiée en juin 2021 dans le British Journal of Cancer.

Entre le 1er mars et le 21 mai 2020, 1162 patients ont été inclus dans l’étude observationnelle multicentrique ONCOVID-19 promue par le Centre Léon Bérard et destinée à mesurer l’impact de la COVID-19 sur l’état de santé des patients en cours de traitement contre le cancer. Au total, 18 centres de lutte contre le cancer et 5 centres hospitaliers français ont participé à ce travail collaboratif basé sur les données recueillies.

Tous les patients inclus dans l’étude étaient atteints d’un cancer et présentaient des symptômes évocateurs de la maladie COVID-19, qu’ils soient positifs ou non à la maladie. Parmi eux, 36,6 % étaient positifs à la COVID-19 et 63,4 % étaient négatifs. Ce sont les données de ces 2 groupes distincts qui ont été analysées.

Les résultats illustrent l’impact du virus sur ces patients fragiles : 27,8% de ceux testés positifs sont décédés dans les 28 jours suivant le diagnostic du Covid-19, contre 16,3% des patients testés négatifs. De plus, près de 97% des patients COVID + ont dû être hospitalisés dans le cadre de cette maladie.

L’étude ONCOVID-19 a également permis d’identifier des facteurs associés à un risque de mortalité plus élevé chez les patients atteints de cancer et positifs à la COVID-19, à savoir :

  • le sexe masculin,
  • le statut métastatique,
  • la lymphopénie (déficit de lymphocytes ou déficit immunitaire),
  • les antécédents de maladie inflammatoire ou auto-immune nécessitant des traitements immunosuppresseurs.


Source : Centre Léon Bérard

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