
janvier 2025
Les avancées thérapeutiques ont significativement amélioré les pronostics vitaux des patients mais certains traitements du cancer peuvent induire une baisse de la fertilité, voire une stérilité. Il faut donc envisager, selon les cas, une prise en charge spécifique de “préservation de la fertilité” pour les patients atteints de cancer. La Loi du 6 Août 2004 relative à la bioéthique (loi n°2004-800) prévoit que toute personne, homme ou femme, exposée à une prise en charge qui risque d’altérer sa fonction de reproduction peut bénéficier d’une préservation de ses gamètes et de ses tissus germinaux. Le Plan Cancer 2014-2019 prévoit également de systématiser l’information auprès des patients et de faciliter l’accès aux plateformes de préservation de la fertilité. Depuis l’Instruction DGOS/R3/INCa/2017/62 du 23 février 2017 relative à l’amélioration de l’accès aux soins de support des patients atteints de cancer, le soutien à la mise en œuvre de la préservation de la fertilité fait parti des soins oncologiques de support complémentaires.
Différentes techniques de préservation permettent de prélever des gamètes ou des tissus germinaux qui seront conservés et utilisés après le traitement anti-cancéreux dans le cadre d’une Assistance Médicale à la Procréation (AMP). Il n’est toutefois pas possible de garantir un succès de l’utilisation ultérieure de ces cellules et tissus prélevés mais cela permet de donner des chances aux patients qui le souhaitent de mener à bien un projet parental après la maladie.
Ces techniques de préservation ne peuvent être mises en oeuvre que dans des centres autorisés à la préservation de la fertilité.