Ce n’est pas la journée mondiale la plus connue, alors qu’elle existe depuis 2007 à l’initiative du congrès de l’association mondiale de la thyroïde. Quoi qu’il en soit, elle nous offre l’occasion de faire un zoom sur cette glande qui provoque 10 665 nouveaux cas de cancers en France métropolitaine en 2018…
A quoi sert la thyroïde ?
On ne connaît pas forcément cette glande, pourtant elle est essentielle pour notre corps. La thyroïde, qui présente une forme de papillon située à la base du cou, est une glande endocrine, véritable régulateur central de notre organisme.
Sa principale fonction est la fabrication d’hormones qui jouent un rôle essentiel dans le métabolisme, notamment en agissant sur la régulation du poids, la température du corps ou le rythme cardiaque. Les hormones thyroïdiennes influencent aussi la croissance et le développement du corps.
Dans son fonctionnement optimal, cette glande utilise un certain nombre de micronutriments, dont des minéraux comme l’iode, le sélénium ou encore le zinc, des vitamines du groupe B mais également un acide aminé, la L-tyrosine.
Comment se manifeste les symptômes d’un cancer de la thyroïde ?
Le cancer de la thyroïde se manifeste le plus souvent par la présence d’un nodule (une petite boule) mais présente, en général, peu de symptômes, car le nodule présent sur la glande est le plus souvent indolore et non gênant.
Dans certains cas, il peut modifier la voix qui devient alors rauque ou peut être également responsable de la formation d’un goitre.
Lorsqu’un cancer apparaît, les cellules cancéreuses sont d’abord peu nombreuses et limitées à la thyroïde. Dans certains cas, la tumeur peut grossir et s’étendre au-delà de la thyroïde. Il y a parfois plusieurs foyers tumoraux dans la thyroïde.
Les principaux examens
Le plus souvent, un nodule est découvert à la palpation du cou ou lors d’un bilan entraînent une série d’examens complémentaires pour le diagnostic :
- Le bilan thyroïdien : s’il ne permet pas forcément de connaître la nature maligne ou bénigne du nodule, il aide à déterminer si le bon ou le mauvais fonctionnement de la glande
- L’échographie cervicale et thyroïdienne : elle est indolore et pratiquée systématiquement afin d’observer la structure des organes internes
- La ponction : elle est proposée lorsque des facteurs de risque associés augmentent la probabilité de malignité (antécédents de radiothérapie externe durant l’enfance, prédisposition génétique ou maladie familiale à risque …)
- la scintigraphie thyroïdienne : elle peut être indiquée lorsque le bilan biologique montre un taux de TSH bas.
- un scanner du cou et une IRM : ils sont pratiqués lorsque l’échographie n’a pas permis de décrire suffisamment précisément les anomalies identifiées au niveau de la thyroïde.
Les principaux traitements
La chirurgie reste le traitement principal : il consiste à retirer la thyroïde, en partie ou dans son intégralité, et éventuellement certains ganglions lymphatiques situés à proximité. L’ablation de la thyroïde nécessite la prise d’un traitement hormonal (hormonothérapie) à vie.
Le traitement hormonal consiste à prendre quotidiennement des hormones thyroïdiennes de synthèse sous forme d’un médicament, la lévothyroxine.
Quel pronostic ?
Dans 95 % des cas, les nodules détectés sont de nature bénigne : il s’agit d’adénomes ou de kystes.
Dans plus de 90 % des cas, les cancers de la thyroïde se développent à partir des cellules folliculaires. On parle alors de cancers différenciés de la thyroïde de souche folliculaire (ou vésiculaire). Ceux-ci peuvent être de trois formes : papillaire, folliculaire et peu différenciée.
Le pronostic du cancer de la thyroïde, lui, est relativement bon mais dépend de plusieurs paramètres :
- Chez les adultes : le risque de rechute augmente avec l’étendue de la tumeur et l’âge du patient
- Chez les enfants, les rechutes sont relativement fréquentes
- L’espérance de vie dépend principalement de l’âge et de la formation de métastases.
Sources : INCa – Fondation ARC
https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-thyroide/symptomes-diagnostic-cancer