Le 20 mai, journée de la Recherche Clinique : participer à un essai clinique, c’est s’engager pour le progrès médical

En cancérologie, la recherche est en évolution permanente et souvent mise en avant car elle est nécessaire à l’amélioration de la prise en charge des cancers. A un moment du parcours de soin d’un patient atteint d’un cancer, le médecin qui prend en charge le patient peut identifier un essai clinique adapté au patient et lui proposer d’y participer.

Qu’est-ce qu’un essai clinique ?  Pourquoi y participer ? 

La majorité des essais cliniques en cancérologie ont pour but l’évaluation de nouveaux traitements du cancer ou de nouvelles modalités thérapeutiques. En effet, avant de proposer de nouveaux traitements innovants à tous les patients concernés, il est impératif de prouver que ces nouveaux traitements ou nouvelles stratégies thérapeutiques sont efficaces, bien tolérés et utiles.

Les résultats des essais cliniques permettent de déterminer s’il y a un progrès par rapport aux connaissances actuelles.

Participer à un essai clinique présente plusieurs intérêts, que ce soit lors d’un premier cancer ou d’une récidive. Il permet :

  • d’essayer un traitement prometteur (selon la phase d’essai que l’on intègre), ou une association de traitements (contre la maladie ou ses effets secondaires) ou une nouvelle façon d’administrer le traitement (par comprimé plutôt que par injection par exemple) ; de nouvelles techniques de traitement ( nouveau type d’opération chirurgicale ou de radiothérapie, par exemple)
  • de tenter une alternative quand tous les autres traitements ont échoué ;
  • de faire avancer la recherche ;
  • et, au-delà de soi, d’aider les futurs patients qui bénéficieront des nouvelles connaissances acquises.

D’autres essais cliniques peuvent porter sur de nouvelles techniques de diagnostic (nouveau test biologique, par exemple) ou de prévention.

La recherche clinique est encadrée et contrôlée en permanence par les autorités de santé à toutes les étapes de son déroulement.

Tous les médicaments actuellement sur le marché ont fait l’objet d’essais cliniques validés.

Comment participer à un essai clinique ? 

Dans la majorité des cas, c’est votre médecin qui vous suit pour votre cancer qui vous propose lors d’une consultation de participer à un essai clinique. Vous pouvez vous-même identifier un essai clinique et en discuter avec votre médecin.

En région Ile de France, de nombreux établissements autorisés pour la prise en charge du cancer et pour la conduite d’essais cliniques mettent à disposition la liste des essais cliniques sur leur site internet. L’Institut National contre le cancer référence également les essais cliniques en cancérologie ouverts à l’inclusion en Ile de France et dans toute la France. Le registre des essais cliniques – Le registre des essais cliniques (e-cancer.fr)

Pour participer à un essai clinique, il faut être volontaire et remplir un formulaire de « consentement éclairé » pour attester de sa volonté, après avoir lu et compris la note d’information, document qui donne des informations détaillées sur l’objectif de l’essai et son déroulement. Ce document vous est remis et expliqué par votre médecin.

Par qui serai-je suivi ? Est-ce risqué ? Est-ce que ce sera efficace ? 

Après avoir recueilli votre consentement et avant de démarrer le traitement à l’essai, il y a une étape clé : le contrôle de votre éligibilité. Ce sont tous les critères sans lesquels vous ne pouvez pas être inclus dans l’essai : on les appelle aussi critères d’inclusion. Ils concernent l’âge, le sexe, la pathologie ou encore les antécédents médicaux. Le médecin doit s’assurer qu’aucun critère d’exclusion ne vous empêche de participer à l’essai, par exemple un traitement médical en cours ou une maladie chronique.

La recherche se fait sous la conduite de médecins investigateurs formés et expérimentés qui connaissent la maladie et les traitements existants et à l’essai avec précision. Le suivi peut comporter des consultations et des examens supplémentaires par rapport à une prise en charge habituelle. Le patient voit donc plus souvent l’équipe soignante. Le suivi est d’une certaine manière plus rapproché et plus précis qu’un suivi normal, ce qui peut être rassurant.

Le patient a le droit d’arrêter à tout moment sa participation à un essai clinique sans avoir à se justifier.

Le médecin investigateur peut décider d’arrêter l’essai clinique s’il le juge nécessaire et vous en informera ( par exemple en cas de toxicité trop importante)

Pour mieux comprendre la recherche clinique en France, vous pouvez aussi consulter le site Notre Recherche Clinique (notre-recherche-clinique.fr), outil pédagogique et informatif sur les essais cliniques. 

Sans recherche clinique et sans la collaboration des patients et des aidants avec l’équipe médicale tout au long de l’essai il n’y pas de progrès médical.

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