Un million de Français âgés de 75 ans et plus ont eu un cancer au cours de leur vie et près de 700.000 d’entre eux sont actuellement en traitement ou suivis pour cette pathologie. Ces personnes sont diagnostiquées trop tardivement et ne bénéficient pas toujours de traitements bien adaptés. C’est ce qui ressort du 6e rapport de l’Observatoire sociétal des cancers qui vient d’être publié par la Ligue contre le cancer. D’ici 2050, la moitié des cancers toucheront des personnes de plus de 75 ans, il s’agit donc d’un enjeu de société majeur.
Un diagnostic tardif
L’enquête constate que les plus de 75 ans sont souvent diagnostiqués trop tardivement. En effet, les personnes âgées tardent souvent à consulter car elles attribuent souvent leurs symptômes à l’âge. Par ailleurs, les dépistages organisés des cancers du sein et du colon ne sont plus proposés à partir de cette tranche d’âge.
Une recherche nécessaire
La maladie est souvent repérée à un stade avancé, ce qui occasionne une prise en charge médiale plus lourde, d’autant qu’il n’existe pas aujourd’hui de traitement véritablement adapté aux personnes âgées. Elles sont le plus souvent traitées en adaptant les traitements standards utilisés pour les personnes les plus jeunes. Seuls 1 à 2% des personnes âgées de plus de 75 ans sont incluses dans des essais cliniques en cancérologie. Pourtant leur prise en charge est complexe et spécifique : leur tolérance aux chimiothérapies est plus faible par exemple, leurs fonctions rénales et cardiovasculaires souvent altérées.
La Ligue contre le cancer formule une série de recommandations pour améliorer le diagnostic et la prise en charge de ces malades de plus de 75 ans.
Pour télécharger l’étude :
Etude IPSOS pour la Ligue contre le cancer : avoir un cancer après 75 ans (1507 téléchargements )
Source : franceinfo