Les cancers du poumon non à petites cellules constituent la forme majoritaire des cancers bronchiques. De mauvais pronostic, ils font aussi peser un grand risque de rechute sur les patients qui en sont atteints. Or, pour compléter l’arsenal thérapeutique contre ces cancers à un stade localement avancé, l’administration d’une radiothérapie post-opératoire faisait débat depuis des années. L’essai clinique LungART a démontré l’importance de ne pas rendre systématique ce traitement, même à ce stade.
Cet essai a été conduit grâce au financement d’un appel à projets Programme hospitalier de recherche clinique en cancérologie (PHRC-K), piloté par l’Institut national du cancer. Il a regroupé 501 patients à travers 5 pays de 2007 à 2018. Il constituait une étude européenne randomisée de phase III [ce type d’étude vise à comparer un traitement standard à un nouveau traitement afin d’en évaluer l’efficacité, NDLR]. Ses résultats ont été présentés lors des congrès de la Société européenne d’oncologie médicale (ESMO) en 2020 et 2021, avant de faire récemment l’objet d’un article dans The Lancet Oncology.
L’INCa a interrogé le Dr Cécile Le Péchoux, oncologue radiothérapeute à Gustave Roussy, qui est promoteur de cette étude.