Dépistage du cancer du col de l’utérus : Repérer un cancer à un stade précoce et augmenter les chances de guérison

Le dépistage du cancer du col de l’utérus s’adresse aux 17 millions de femmes âgées de 25 à 65 ans. Ce cancer est l’un des seuls dont le pronostic se dégrade avec un taux de survie à 5 ans en diminution. Pourtant 40 % des femmes concernées n’y participent pas. Le programme national de dépistage vise à augmenter le taux de participation de 20 points pour atteindre 80 % et à réduire de 30 % l’incidence et la mortalité par cancer du col de l’utérus à 10 ans. À l’occasion de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus, l’Institut national du cancer rappelle aux femmes de 25 à 65 ans l’importance de poursuivre ce dépistage et ses modalités.

UN CANCER DONT LE PRONOSTIC SE DÉGRADE ALORS QU’IL EXISTE UN DÉPISTAGE EFFICACE

Chaque année en France, 3 000 cas de cancers invasifs du col de l’utérus sont détectés et 1 100 patientes en décèdent. C’est l’un des seuls cancers dont le pronostic se dégrade avec un taux de survie à 5 ans de 63 % pour la période 2010/2015 ; ce taux était de 68 % sur la période 1989/1993.

Le dépistage du cancer du col de l’utérus, qui repose sur un prélèvement au niveau du col de l’utérus, permet de détecter au plus tôt des cellules anormales (prélèvement cytologique) ou la présence du papillomavirus (Test HPV).
Si des lésions précancéreuses sont détectées, elles pourront être surveillées (certaines lésions pouvant régresser spontanément) ou soignées avant l’apparition d’un cancer. Si un cancer est détecté, il sera généralement à un stade plus précoce et pourra être traité avec des soins plus légers qui permettront de préserver davantage la fertilité.

Le test de dépistage doit être réalisé dans les intervalles recommandés : tous les 3 ans entre 25 et 30 ans (après 2 tests réalisés à 1 an d’intervalle et dont les résultats sont normaux) et tous les 5 ans entre 30 et 65 ans.

RÉDUIRE LES INÉGALITÉS D’ACCÈS : UNE OFFRE DE DÉPISTAGE ÉLARGIE ET UNE PRISE EN CHARGE À 100 % SANS AVANCE DE FRAIS

Afin de garantir une équité d’accès sur l’ensemble du territoire, l’examen de dépistage peut être réalisé par un gynécologue, un médecin généraliste ou une sage-femme. Ce prélèvement peut également être réalisé en laboratoire de biologie sur prescription médicale.

Les femmes qui n’ont pas réalisé de dépistage dans les intervalles recommandés sont invitées par courrier à réaliser un dépistage et bénéficient d’une prise en charge à 100 % du test, sans avance de frais, par leur régime d’assurance maladie. Ces deux dispositions visent à rapprocher les femmes les plus vulnérables et celles les plus éloignées du système de santé de la prévention et du dépistage.

PLUS DE 40 % DES FEMMES NE PARTICIPENT PAS OU PAS RÉGULIÈREMENT AU DÉPISTAGE

Un dépistage régulier de toutes les femmes concernées permettrait de réduire significativement le nombre de cas de cancers du col de l’utérus. Sur la période 2016-2018, le taux de participation est de 59,5 %. Il varie de 51,2 % à 69,1 % selon les régions en Métropole.

Aussi, le programme national vise à toucher les 40 % de femmes ne réalisant pas ou pas régulièrement un dépistage. Il s’agit plus particulièrement des femmes de plus de 50 ans (1 femmes sur 2 entre 50 et 65 ans ne se fait pas dépister), celles en situation sociale défavorable, les femmes atteintes d’une affection longue durée, d’une forme grave ou invalidante de l’obésité ou les femmes en situation de handicap.

Cette démarche de dépistage est complémentaire d’une stratégie de prévention via la vaccination contre les HPV, proposée aux jeunes filles et aux jeunes garçons à partir de 11 ans.

LES CHIFFRES CLÉS DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS EN FRANCE

Chaque année :

  • 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont détectés ;
  • 1 100 femmes décèdent de ce cancer ;
  • 235 000 frottis anormaux sont enregistrés ;
  • 35 000 femmes ont été traitées pour des lésions précancéreuses : 50 % d’entre elles avaient moins de 39 ans.

53 ans est l’âge médian au diagnostic. Il est de 63 ans pour le cancer du sein.
63 % taux de survie à 5 ans.
64 ans est l’âge moyen de décès.


Source : INCa

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