Le Projet Régional de Santé 2018-2022 adopté

Mise à jour du 26 juillet 2018 : 

Ca y est ! L’ARS Île-de-France vient d’annoncer l’adoption du Projet Régional de Santé 2018-2022 (“PRS2”).

Pour télécharger le dossier de presse :

 


Article original du 5 juin 2018 :

En consultation publique jusqu’au 22 juin, le Projet Régional de Santé 2018-2022 (« PRS2 ») comporte plusieurs points concernant le cancer (pages 147 à 153) et ses traitements (pages 251 à 267). L’ARS propose un court rappel sur ce qu’est un PRS :

Nous vous présentons les grandes lignes du PRS2 ci-dessous mais n’hésitez pas à vous reporter au document intégral pour avoir une information plus complète.

Cancers

Etat des lieux

En Île-de-France, 21 000 décès par cancer sont dénombrés chaque année, soit un 29% du total des décès, un tiers des décès chez les hommes et un quart des décès chez les femmes. Par rapport aux autres régions, on note une sous-mortalité par cancer de 10% chez les hommes mais équivalente chez les femmes. Entre 2005 et 2012, les taux de mortalité ont diminué pour toutes les localisations de cancer à l’exception du cancer du poumon chez les femmes.

Le PRS2 fait également une analyse des principales professions concernées et a constaté que les effectifs des praticiens concernés ont pour la plupart augmenté grâce à l’apport de médecins à diplômes étrangers et des départs plus tardifs à la retraite. Toutefois, certains postes de PH sont vacants et certaines équipes sont en effectifs très réduits. Les projections pour 2017-2026 permettent d’espérer des effectifs en forte progression.

Sens de l’action à conduire

Les actions à mener s’inscrivent dans la continuité des plans cancer.

  • Réduire les facteurs de risques, en premier lieu le tabac ;
  • Guérir plus de malades en améliorant notamment le dépistage, en poursuivant l’amélioration des prises en charge et en prenant en compte tout au long du parcours les spécificités liées au patient ;
  • Améliorer la vie pendant et après le cancer ;
  • Réduire les inégalités de santé, que ce soit au niveau social ou territorial.

Objectifs formalisés

  • Réduire les risques de cancer avec 5% de fumeurs quotidiens en moins d’ici 5 ans ;
  • Augmenter la participation au dépistage du cancer colo-rectal et déployer celui du cancer du col de l’utérus ;
  • Améliorer la réponse en ville et faire évoluer l’organisation hospitalière ;
  • Améliorer la pertinence des prises en charge.

Principales stratégies d’intervention

Axe 1 : Promouvoir et améliorer l’organisation en parcours des prises en charge en santé sur les territoires

  • Développer le repérage précoce et favoriser la construction de parcours de santé individualisés.

Axe 2 : Une réponse aux besoins de la population mieux ciblée, plus pertinente et efficiente

  • Améliorer la connaissance des besoins et la qualité des réponses avec un suivi régulier de la consommation tabagique par département ;
  • Prioriser les moyens en fonction des besoins, notamment sur les territoires en sous-offre avec des actions contre le tabagisme, la consommation d’alcool, le renforcement de couverture vaccinale HPV et le développement de prestations à domicile ;
  • Améliorer la qualité des prises en charge en renforçant la pertinence des soins et la sécurité en renforçant la place de l’usager dans la décision thérapeutique, en améliorant la qualité de prise en charge à domicile, en accompagnant la qualité de la fin de vie et en renforçant la sécurité et la pertinence des traitements ;
  • Faire évoluer les plateaux techniques dans une logique territoriale et de gradation des soins.

Axe 3 : Un accès égal et précoce à l’innovation en santé et aux produits de la recherche

  • Soutenir le développement de la recherche clinique et sur les services de santé et accompagner l’intégration des innovations en santé au service de la qualité et de la pertinence des prises en charge.

Axe 4 : Permettre à chaque francilien d’être acteur de sa santé et de la politique sanitaire

  • Mieux mobiliser l’information en santé grâce au maillage de proximité.

Axe 5 : La santé dans toutes les politiques

  • Structurer une stratégie de plaidoyer visant la réduction des facteurs de risques et renforçant l’implication des municipalités dans la lutte contre le tabac ;
  • Créer les conditions favorables à la pratique d’activité physique et faciliter l’accès à une alimentation saine et suffisante.

Traitement du cancer

L’offre de soins en cancérologie

La mise en oeuvre des plans cancer a eu des effets bénéfiques sur la structuration de l’offre de soins, le déploiement de mesures transversales de qualité et des critères d’agrément de l’INCa : mise en place des RCP, déploiement du dispositif d’annonce…

  • Si pour la pédiatrie l’offre est bien structurée, l’organisation de la prise en charge des adultes en Île-de-France est fragilisée par une offre reposant sur un grand nombre de structures (143) avec une répartition très inégale sur la région. Au 1er janvier 2018, 561 modalités différentes étaient autorisées :
    • Pour la chirurgie des cancers, 126 établissements dont 113 pour des modalités soumises à seuil : 74 en chirurgie mammaire, 96 en digestif, 67 en urologie, 52 en gynécologie, 39 en ORL-maxillofacial et 19 en thoracique ;
    • Pour la pratique de la chimiothérapie, 83 établissements ;
    • Pour la radiothérapie externe, 26 structures.
  • Des mesures transversales de qualité inégalement diffusées : 417 RCP, 48 3C et un accès satisfaisant au dispositif d’annonce sont tempérés par une remise du PPS qui reste insuffisante et un accès inégal aux soins de support ;
  • Sur le territoire francilien, la prise en charge est facilitée par notamment une gradation des prises en charge et le déploiement d’UCOG ;
  • Des outils d’information, de communication et de coordination insuffisamment déployés : les enjeux liés à une information articulée autour des besoins des patients et des professionnels sont conditionnés par la mise en place du PPS et du PPAC, le déploiement du DCC (porté dans le cadre de Terr e-santé) et l’accès au service régional d’information en santé ;
  • Des inégalités sociales insuffisamment prises en compte d’après une étude commandée auprès de l’INSERM.

Les objectifs fixés pour la durée au PRS2

Synthèse des objectifs pour l’activité de traitement du cancer

Prendre en compte l’augmentation des besoins et l’évolution du type de besoin

  • Améliorer la coordination ville-hôpital et déployer le DCC ;
  • Garantir le niveau d’expertise lié aux évolutions et la qualité de la prise en charge sans aggraver les inégalités sociales et territoriales de santé ;
  • Encourager l’accès aux innovations et aux prises en charge de recours ;
  • Développer les soins palliatifs dans le parcours cancer ;
  • Orienter les patients vers une prise en charge adaptée pour diminuer les facteurs de risque de récidive et de moindre efficacité des soins (alcool, tabac, sédentarité).

Faire évoluer les plateaux techniques dans une logique territoriale et de gradation des soins

  • Accompagner, restructurer les activités de soins dans le cadre du renouvellement des autorisations. Encourager les coopérations et les recompositions tout en garantissant la qualité de la prise en charge ;
  • En chimiothérapie, développer une offre attractive pour les patients et les professionnels en développant les coopérations et restructurations ;
  • En chirurgie des cancers, veiller à l’adéquation entre la prise en charge et la qualité du plateau technique, l’environnement, la continuité des soins, la composition de l’équipe et le niveau d’activité pour les situations complexes et de recours. L’accès à la reconstruction doit être garanti ;
  • En radiothérapie externe, engager les opérateurs non dotés pour un accès à la stéréotaxie.

Déclinaison territoriale des objectifs du PRS

En Île-de-France, l’organisation des territoires est hétérogène avec une offre à haute densité dans le 75, le 92 et le 94. Si le 93 présente une densité du même ordre, il doit engager des recompositions dans le public et le privé pour améliorer son attractivité. Pour les départements du 77, du 78, du 91 et du 95, l’offre est moins dense.

Il convient d’encourager les coopérations et les recompositions pour garantir l’accès diagnostique et thérapeutique, la qualité, la continuité et la sécurité des prises en charge. La structuration doit se poursuivre dans le cadre de la mise en place de projets de territoires.


Pour télécharger l’intégralité du PRS2 :

 


Source : ARS Île-de-France

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