L’académie nationale de médecine vient de publier un communiqué pour alerter sur la situation de la France concernant la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV). Rappelons que ce virus est responsable, en France, de plus de 30000 lésions précancéreuses et de plus de 8000 cancers.
Si les premiers vaccins ont été mis sur le marché dès 2007, force est de constater que la France est aujourd’hui à la traine sur la question : en 2020, en Europe, la couverture vaccinale dépassait 50% dans 20 pays et 75% dans 11 pays dont le Portugal, l’Espagne et le Royaume-Uni. En France (en 27ème position), elle ne parvenait qu’à 28% (essentiellement chez des filles) (29% pour une seule dose à 15 ans et 24% pour un schéma vaccinal complet à deux doses à 16 ans. L’année suivante, après l’extension des recommandations aux garçons, la couverture vaccinale française s’élevait à 41% (45,8% pour les filles et 6% pour les garçons), un niveau très éloigné des objectifs fixés par la Stratégie nationale de santé sexuelle et le Plan cancer : 60% chez les adolescentes âgées de 11 à 19 ans en 2023 et 80 % à horizon 2030.
L’Académie nationale de médecine tire aujourd’hui la sonnette d’alarme et recommande :
- d’établir la confiance du public et des professionnels de santé vis-à-vis de cette vaccination
- de rendre systématique l’offre de vaccination des 11 à 14 ans et de relancer les adolescents non immunisés par une dose de rattrapage
- de faciliter l’accès à la vaccination par les populations les plus défavorisées.
Source : Académie nationale de médecine