22 juin : journée nationale de réflexion sur les dons d’organes et de greffes

En cette journée de réflexion nationale sur les dons d’organes et de greffe, il nous a semblé important de faire un point sur cette question qui permet de sauver des vies, mais qui nécessite d’être bien informé pour prendre la meilleure décision en toute conscience.

Don d’organes : ce que dit la loi

Depuis 1976, la loi française prévoit que toute personne est un donneur d’organes potentiels et de tissus à son décès, c’est ce que l’on appelle le consentement présumé. La personne a le droit de son vivant de s’y opposer en s’inscrivant sur le registre national des refus.

Si le défunt n’y est pas inscrit, l’équipe médicale interroge sa famille pour savoir si leur proche avait exprimé, de son vivant, son opposition par écrit ou de manière orale. Donc toute personne a le droit de s’opposer au don d’organes il mais elle doit le faire savoir clairement.

Quels organes peut-on donner de son vivant ?

Le don d’organes de son vivant concerne essentiellement le rein et, plus rarement, un lobe de foie. La loi de bioéthique du 7 juillet 2011 a élargi le cercle des donneurs vivants d’organes qui peuvent être :

  • le père ou la mère
  • et, par dérogation les proches du receveur : fils, fille, frère, sœur, conjoint, grands-parents, oncles ou tantes, cousins germains, cousines germaines, conjoint du père et de la mère.

Le donneur peut également être toute personne apportant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans avec le receveur ainsi que toute personne pouvant apporter la preuve d’un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur.

Y-a-t-il un âge limite ?

Il n’y a aucune contre-indication au don liée à l’âge, ce qui compte c’est l’état des organes les conditions dans lesquelles le donneur est décédé et son hygiène de vie.
En 2020, 40% des donneurs étaient âgés de plus de 65 ans
La moyenne d’âge des donneurs augmente (42 ans en 2000, 57 ans en 2020) notamment parce que des personnes plus âgées peuvent avoir accès à la greffe.

Peut-on bénéficier d’une greffe en cas de cancer ?

Il a longtemps été considéré que les antécédents de cancer étaient une contre-indication à la greffe, car les traitements immunosuppresseurs, nécessaires pour éviter le rejet du greffon, favorisent la récidive du cancer.
En sélectionnant bien les patients et en adaptant les traitements immunosuppresseurs, il est possible de réaliser des greffes avec un taux de récidive du cancer extrêmement faible.

Sources et liens : Don d’organes.frRegistre national des refusDéfenseur des droitsMinistère de la Santé et de la Prévention

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