Une étude nord-américaine a établi une corrélation nette entre le niveau de pollution environnementale des lieux de résidence et un sur-risque de cancers, notamment de la prostate et du sein.
L’étude, publiée ce 8 mai, dans la revue Cancer porte sur l’analyse des registres médicaux de 2.700 villes et comtés des États-Unis, sur une période courant de 2006 à 2010. Sur ces cinq années, les chercheurs recensent en moyenne 451 cas de cancers pour 100.000 habitants.
Mais d’importantes variations sont identifiées d’une zone géographique à l’autre, qui s’avèrent fortement corrélées avec les niveaux de pollution (eau, air, sol…) recensés par ailleurs. Comparées aux 20% de personnes les moins exposées, les 20% les plus exposées ont un sur-risque de développer un cancer estimé autour de 10%.
Ceci représente 30 à 47 cas supplémentaires de cancers sur cinq ans pour 100.000 habitants.
Ce sur-risque pourrait toutefois être en partie lié à des facteurs indépendants de la pollution, tels que le niveau de vie, le stress, la qualité de l’alimentation. Les travaux de recherches doivent être poursuivis afin d’affiner le diagnostic, et établir de manière plus précise les liens entre pollution environnementale et cancer.
Etude de référence : County-level cumulative environmental quality associated with cancer incidence. Jyotsna S. Jagai et al. Cancer, 8 mai 2017. doi: 10.1002/cncr.30709
Source : franceinfo: