Plan cancer : Quatrième rapport au président de la République

L’Institut national du cancer a adressé au président de la République le quatrième rapport du Plan cancer 2014 – 2019. Dans ce rapport l’Institut, responsable du pilotage opérationnel du Plan pour le compte des ministres chargés de la santé et de la recherche, présente avec ses partenaires la progression globale et l’avancement des 208 actions. En 2017, des avancées concrètes bénéficiant aux patients mais également à l’ensemble des concitoyens ont été réalisées dans les différents champs d’expertise de l’Institut (prévention, dépistage, recherche, offre de soins et recommandations). Avec 400 000 nouveaux cas de cancer en 2017 et 150 000 décès la mobilisation reste nécessaire.

L’Institut national du cancer a adressé au président de la République le quatrième rapport du Plan cancer 2014 – 2019. Dans ce rapport l’Institut, responsable du pilotage opérationnel du Plan pour le compte des ministres chargés de la santé et de la recherche, présente avec ses partenaires la progression globale et l’avancement des 208 actions. En 2017, des avancées concrètes bénéficiant aux patients mais également à l’ensemble des concitoyens ont été réalisées dans les différents champs d’expertise de l’Institut (prévention, dépistage, recherche, offre de soins et recommandations). Avec 400 000 nouveaux cas de cancer en 2017 et 150 000 décès la mobilisation reste nécessaire.

Dans le cadre des missions qui lui ont été confiées par la loi et dans son rôle de responsable opérationnel du Plan cancer, l’Institut national du cancer mobilise ses partenaires, communauté des soignants, chercheurs, acteurs de la prévention, des grandes associations et fondations dans la lutte contre les cancers pour répondre aux attentes des malades et de leurs proches.

Parmi les avancées réalisées en 2017, on note plus particulièrement :

Axe 1 du plan cancer : guérir plus de personnes malades en favorisant des diagnostics précoces et en garantissant l’accès de tous à une médecine de qualité et aux innovations.

  • Le dépistage du cancer du col de l’utérus pourra être généralisé en 2018.
  • Le renouvellement de l’information permettant aux femmes de faire un choix éclairé sur la participation au dépistage du cancer du sein a été engagé avec l’édition d’un livret d’information à destination des femmes et d’un outil internet cancersdusein.e-cancer.fr.
  • Le premier essai clinique AcSé dédié aux enfants (programme E-SMART) bénéficie à soixante-dix enfants en échec thérapeutique traités dans près de vingt pathologies cancéreuses différentes.
  • L’offre de recommandations, de synthèse et de fiches pratiques pour les professionnels de santé avec arbres décisionnels a été enrichie notamment sur les bonnes pratiques et sur les effets des thérapies orales.
  • Le dossier communicant en cancérologie (DCC) équipe désormais près de 80 % des patients.
  • Le troisième cycle des études de médecine a été révisé avec la mise en place d’un nouveau diplôme d’études spécialisées en oncologie et de deux nouvelles formations spécialisées transversales en cancérologie.
  • Le fonds de financement de l’innovation pharmaceutique destiné aux dispositifs d’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) a été mis en place et permet de combler l’effort budgétaire des établissements de santé dans le cadre de ces autorisations.

Axe 2 : préserver la continuité et la qualité de vie en proposant une prise en charge globale de la personne pendant et après la maladie, tenant compte de l’ensemble de ses besoins.

  • Les bénéfices de l’activité physique ont été démontrés et sa prescription pour les patients en affection longue durée (ALD) est maintenant possible.
  • Le droit à l’oubli permettant de bénéficier de conditions d’emprunt de droit commun dans le cadre de la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) a été étendu à de nouvelles localisations de cancers. Ainsi, les cancers du côlon et du rectum, et les lymphomes hodgkiniens intègrent la grille de référence AERAS en 2017.
  • Le renforcement des actions pour le maintien et le retour à l’emploi après un cancer trouve un relais dans les plans régionaux santé au travail et dans la mobilisation des entreprises grâce à la Charte sur le retour et le maintien à l’emploi et à l’accompagnement des PME dans cinq régions. Dix-sept entreprises, représentant 300 000 employés, ont d’ores et déjà signé cette charte et se sont engagées sur des mesures concrètes pour accompagner leurs salariés touchés par la maladie.

Axe 3 : investir dans la prévention et la recherche pour réduire le nombre de nouveaux cas de cancers et préparer les progrès à venir.

  • Dans la prévention du risque tabagique :
    • L’augmentation rapide de la fiscalité des produits du tabac pour un paquet à 10 euros à l’horizon 2020.
    • L’opération #MoisSansTabac a été renouvelée en 2017.
    • Un fonds de lutte contre le tabac pour développer des actions ambitieuses et structurantes autour de quatre grandes orientations a été créé. Il sera alimenté en 2018 par une contribution sociale sur le chiffre d’affaires des distributeurs de tabac.
    • L’effort de la recherche pluridisciplinaire pour réduire le tabagisme se poursuit avec onze projets financés en 2017. L’INCa met en œuvre le programme de recherche « PRIORITE Tabac » pour réduire le tabagisme. Depuis 2016, dix-huit projets ont été financés à hauteur de neuf millions d’euros dont onze pour l’année 2017.
  • Un avis d’experts a été produit appelant à un renouvellement des politiques publiques en matière d’alcool et proposant de nouveaux repères.
  • Des campagnes de prévention ont rappelé que 40 % des cancers pourraient être évités en particulier liés aux dangers du tabac (45 000 décès par an) et ceux de l’alcool (15 000 décès par an).
  • Le programme de recherche intégrée en pédiatrie a permis de sélectionner trois projets.
  • Le programme PAIR lancé en 2017 est dédié à l’adénocarcinome du pancréas, le comité de pilotage a défini les axes de recherche prioritaires et la sélection des projets se fera en février 2018.
  • Plus de 35M€ ont été dédiés à la recherche fondamentale, en biologie, en sciences humaines et sociales ou encore – en lien avec AVIESAN – au programme associant mathématiques, physique et cancer. L’Institut a également assuré la sélection des projets de recherche clinique en cancérologie auxquels le ministère de la santé a consacré 22 millions d’euros cette même année.
  • L’Institut national du cancer a organisé la sélection, par un jury international, de huit sites de recherche intégrée sur le cancer répondant aux plus hauts standards mondiaux. Ces centres bénéficieront d’un financement de l’Institut, du ministère de la santé et de l’INSERM.

Axe 4 : optimiser le pilotage et les organisations pour une meilleure efficience, en y associant pleinement les personnes malades et les usagers du système de santé.

  • Le Comité de Démocratie Sanitaire a été créé au sein de l’Institut national du cancer. Placé sous la présidence de l’Institut, cette instance de consultation permanente a pour objectif d’apporter l’expérience et le point de vue des usagers, des malades, des proches et des professionnels de santé afin de contribuer à la lutte contre les cancers. La participation des usagers est également inscrite dans les objectifs des SIRIC et des cancéropôles.
  • De nouvelles projections de l’incidence et de la mortalité font état pour 2017 de 400 000 nouveaux cas de cancer détectés, et 150 000 décès recensés par an ; le cancer le plus mortel chez l’homme est celui du poumon et celui du sein chez la femme.
  • La neuvième édition des Cancers en France est 100 % interactive pour faciliter le partage des données.
  • L’année 2017 a vu la consolidation de la place de la France au sein de l’UE grâce au rôle qui lui a été reconnu, via l’Institut, dans la conduite de projets de premier plan de recommandations et de recherche en matière de thérapeutiques innovantes et d’immunothérapie, par exemple, ou dans les actions de maintien dans l’emploi. L’attrait du modèle français ne se dément pas et les relations bilatérales se sont intensifiées avec les Etats Unis, la Chine, le Japon et Taiwan.

À deux ans de l’échéance du troisième plan cancer, la mobilisation permanente de l’ensemble des acteurs et les modalités de pilotage du plan ont permis de réaliser près des deux tiers des jalons (indicateurs de suivi des objectifs du Plan). Aussi, sur les 1 369 jalons identifiés 890 sont achevés, soit plus de 64 %. Le planning de 350 jalons est respecté et seuls 9 % enregistrent un retard.

Ce quatrième rapport présente un état des lieux global de l’avancement des actions. Il est composé d’une partie synthétique mettant en lumière les réalisations 2017 les plus emblématiques sur le plan national et régional. Dans une seconde partie, des tableaux de suivi exhaustifs permettent de suivre précisément la mise en œuvre de chacune d’entre elles.

Pour télécharger le rapport :

 


Source : INCa

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