La Commission européenne s’est lancée dans l’élaboration d’un plan contre le cancer afin de n’ignorer « aucune étape du parcours » lié à la maladie.
Avec 1,3 millions de décès et 3,5 millions de personnes diagnostiquées chaque année, le cancer est la deuxième cause de mortalité dans l’Union Européenne (après les maladies cardiovasculaires) avec d’importantes répercussions sur les systèmes de santé et les économies européennes. La Commission européenne estime que 40% des cas de cancer sont liés à des causes évitables ayant des effets importants.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé le lancement d’une vaste consultation publique afin de préparer d’ici la fin de l’année un plan de lutte contre le cancer. “Il s’agit d’une affaire personnelle” a-t-elle souligné puisque c’est la perte de sa sœur âgée de 11 ans d’un réticulosarcome qui l’a incité à devenir médecin. “Ensemble, nous pouvons faire la différence : par la prévention et la recherche, par une nouvelle stratégie en matière de données et par une égalité de traitement dans toute l’Europe”. Pour elle, il est « inacceptable » qu’il existe encore « d’énormes inégalités » dans les procédures de dépistage des divers États membres. Le taux de décès lié au cancer varie en effet considérablement d’un pays à l’autre de l’Union. C’est en Hongrie, Croatie, Slovaquie et Slovénie qu’il est le plus élevé. À l’inverse, c’est à Chypre, en Finlande, Malte, Suède et Espagne qu’il est le plus faible. « Une femme atteinte d’un cancer du col de l’utérus qui vit en Roumanie a 16 fois plus de risque de mourir qu’une femme qui vit en Italie » a-t-elle rappelé.
La présidente de la Commission a également évoqué la création d’un « espace ouvert de données sur la santé », dont le contenu pourra être partagé avec des scientifiques et des chercheurs, permettant ainsi d’accroître les connaissances et d’obtenir des résultats moins biaisés.
Pour en savoir plus : European Scientist – Euractiv